La mode, destructrice de vie ?
Aujourd'hui encore, malgré tous les rapports qui ont été fait à ce sujet, la production de vêtements se multiplient et ce, au détriment de la planète et même des vies humaines. Fast-fashion, surconsommation, mode jetable, mondialisation ; sont des termes qui impactent mais qui persistent dans les habitudes de consommations des occidentaux.
Jusqu'où ira ce phénomène et a quel prix peut-on y laisser sa vie ? Dans quelles mesures peut-on dire que le corps humain peut être utilisé comme un outil au travail ?
C'est les questions sur lesquelles on a décidé de se pencher ce jour et nous allons dans cet article tenter d'y répondre.
La mode est aujourd'hui l'une des industrie où on y trouve la plus forte intensité de main d'oeuvre, comptant au moins 60 millions de personnes, dont parmi elle, majoritairement des femmes. L'indice Global de l'Esclavage évalue à ce jour plus de 40 millions de personnes qui travaillent comme des esclaves.
La plus grande majorité se trouvent dans les pays du sud et travaillent pour fournir les marques occidentales de vêtements. L'esclavagisme se traduit par des heures supplémentaires à répétition, obligées et sans rémunération. Il touche également les jeunes enfants, qui sont parfois forcés sous la contrainte d'aller ramasser du coton dans les champs alors qu'ils devraient être scolarisés. Des femmes violées et menacées si le travail demandé ne rempli pas les missions confiées dans le temps impartie. Certain des travailleurs se voient retirer leur passeport s'ils n'effectuent pas correctement la tâche demandée, ils doivent ainsi payer leur transport, leur nourriture et leur logement. La plus part d'entre eux vivent près des cours d'eau toxiques, contaminés par les usines dans lesquelles ils travaillent, favorisant le développement de maladies mortelles.
Alors quand nous, les occidentaux, nous cédons à nos petits caprices pour porter des vêtements tendance, à l'autre bout du monde, ce sont des vies que nous tuons. Repenser ses modes de consommations plus que jamais et prendre réellement conscience de la situation permettrait de stopper le colonialisme et le racisme environnemental, pour avoir un espoir, peut être de combattre l'inégalité entre les populations, réduire les agressions sexuelles et le sexisme environnant, la dégradation de l'environnement et la violation des droits humains. Vous pourrez trouvez tous les conseils et astuces dans cet article pour adopter un nouveau mode de consommation favorable à la condition humaine.
Le vêtement au prisme du corps humain
Les conditions de travail catastrophiques relevées dans l'industrie de la mode ne s'arrête pas qu'aux pays du sud et aux usines de production. Et si on vous disait que bien plus proche de chez nous, en France, des personnes y laissent aussi leur santé mentale et physique au détriment de leur métier.
Sincèrement, qui n'a jamais rêvé de défiler sur les podiums des grands couturiers français? Et quand certain atteigne leur plus grand rêve, celui-ci fini par tourner au cauchemar. Dans ce milieu où les contraintes sont aussi coûteuses qu'exigentes, les diktats de la beauté prône la maigreur et un kilo en trop peut faire perdre beaucoup. En effet, les chiffres représentant le taux de suicide bien souvent lié à l'anorexie chez les mannequins, nous ont alertés et nous sommes venu à nous poser la question suivante : dans quelles mesures peut-on dire que le corps humain devient un outil au travail?
Pour répondre à cette question nous avons interrogé un certain nombre de personne. On leur a demandé ce qu'évoque pour eux "le corps humain dans la mode" et triste est de constater que la majorité des réponses se tournent vers : "un corps trop maigre, utilisé comme un outil pour faire de l'argent" "représentation d'un corps irréaliste utilisé seulement comme un produit commercial" "un corps maltraité utilisé ici comme un objet".
Nous leur avons également demandé si selon eux, « le corps est-il valorisé dans la mode ? » Les trois-quart des interrogés (population comprise entre 18 et 60ans) ont répondu "non" à cette question. Cela montre bien le fait que malgré la génération à laquelle ils appartiennent, l’avis principal reste le même. Nous sommes en revanche agréablement surpris de voir d’une part qu’hommes et femmes se rejoignent sur la réponse et d’autre part, que les générations plus « anciennes » s’attèlent aussi à répondre que "non", alors qu’il semblerait qu’ils soient moins exposés à la question sociale de la représentation du corps dans le milieu de la mode. Le quart de personnes restantes n'a pas d’avis sur la question posée ; selon eux cela dépend notamment des enseignes. Ils sont aussi d’avis qu’il y a eu une importante évolution ces dernières années à ce niveau-là, mais que la marche est encore haute pour obtenir une mode représentative de la majorité des individus.
Force est de constater, à travers ces deux articles qu'il y a une réele problématique à soulever au sein de l'industrie de la mode. Cela n'est pas seulement réduit à une partie de la population, les conditions de travail dans ce secteur sont alarmantes et il est temps de mettre cela en lumière et d'en prendre réellement conscience.
Bien qu'il semblerait il y avoir une petite évolution ces dernières années de ce côté là, avec la créations d'associations, la médiatisation qui prône la slow fashion et la mise en place de normes à respecter dans le mannequinat, la société doit encore faire ses preuves.