Depuis plusieurs mois, une forte rivalité s’impose entre fast fashion et slow fashion.
D’un côté, la fast fashion représente l’ensemble des vêtements bon marché échantillonnés des idées des plus grands défilés des marques de haute couture. Ces pièces sont vendues en grande quantité à bas prix incitant ainsi à la consommation ostentatoire des clients.
D’un autre côté, la slow fashion représente au contraire des collections conçues dans le but de permettre la cohabitation entre mode, qualité et possibilité de préserver les pièces dans le temps.
La slow fashion se répand de plus en plus massivement grâce à une prise de conscience des différentes générations, surtout des plus jeunes et de nombreux mouvements incitant à consommer mieux.
LES IMPACTS DE LA FAST FASHION DANS LE MONDE
Nous vivons dans un monde globalisé où faire du shopping au centre commercial n’est pas un acte sans conséquence. En effet, consommer est aujourd’hui un geste qui engendre une pression forte sur l’environnement et l’individu. Mais, derrière ces collections de fast fashion, de nombreux impacts négatifs sont engendrés d'un point de vue environnemental, sanitaire et humain.
UN IMPACT ENVIRONNEMENTAL
La production des vêtements appartenant au domaine de la fast fashion engendre une consommation excessive d’eau et de pesticides, une production massive d’emballages et des moyens de transports coûteux et polluants.
Ainsi, le marché de la fast fashion utilise une quantité massive de ressources non renouvelables. Pourquoi céder à ce phénomène alors que ces vêtements ne sont destinés qu’à une courte vie ?
UN IMPACT SANITAIRE
UN IMPACT HUMAIN
Enfin, les conditions humaines sont elles aussi mises à rude épreuve au profit des produits de fast fashion. Dans la majorité des cas, les travailleurs sont issus de pays exploités et peu rémunérés.
En évoquant cela, vous pensez certainement à l'effondrement de l’immeuble Rana Plaza au Bangladesh ou au peuple Ouighour qui a fait l’objet de conditions de vie et de travail déplorables au profit de 80 marques dont presque 40 dans le domaine de la mode.
Deux catastrophes qui ont permis une prise de conscience à l’échelle mondiale entraînant de nombreux mouvements et de nombreux procès pour éviter cela.
UN PHÉNOMÈNE QUI PREND DE L’AMPLEUR, LA SLOW FASHION
Pour contrer les impacts de la fast fashion, la slow fashion met en avant un procédé de vie du vêtement plus long, une pratique dont la manière de consommer prône la qualité.
Le phénomène de slow fashion est né suite à une prise de conscience générale de la population et notamment des plus jeunes générations très touchées par l’avenir de la planète.
DES CRÉATEURS ET DES MARQUES POUR CHANGER LA DONNE
La slow fashion met en avant une multitude de petits créateurs qui ont pour objectifs communs de réduire l’impact environnemental en utilisant par exemple des matières durables et de qualité supérieure. Ces créateurs mettent en avant une production locale respectueuse de l’environnement tout en assurant le respect des parties prenantes.
Cette prise de conscience générale à engendré la création et la mise en avant d’une multitude de marques responsables et durables. Ces marques sont aussi bien spécialisées dans les chaussures, que dans les vêtements ou encore les bijoux !
LE UPCYCLING
De plus, la slow fashion donne naissance à différentes pratiques : parmi elles, le upcycling ! Pour en savoir plus sur cette pratique que nous prônons chez Louise Marcaud, je vous invite à lire cet article qui illustre parfaitement tout ce que recouvre cette pratique : https://www.louisemarcaud.com/post/up-cycling-rien-ne-se-perd-tout-se-transforme
DES MOUVEMENTS GÉNÉRAUX
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LES GREEN FRIDAY EN OPPOSITION AUX BLACK FRIDAY
De nouvelles marques, de nouvelles pratiques mais aussi de nouveaux évènements voient le jour depuis que le phénomène de slow fashion à pris de l’ampleur. En effet, vous connaissez certainement les fameux black friday où promotions sont mises à l’honneur dans les différentes chaînes de mode ! Pour faire face à ce phénomène qui accélère les impacts négatifs de la fast fashion, commerçants et consommateurs organisent les green friday, un mouvement fédéré par plus de 700 entreprises en 2019. Parmi ces marques on y trouve Aigle ou encore Rosemood.
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SOLIDARITÉ INCONTESTABLE SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX
Enfin, sur les réseaux sociaux, une grande solidarité s’est installée entre créateurs de contenus et abonnés dans l’optique d’aller vers un monde meilleur et d’encourager à mieux consommer. Parmi ces influenceurs qui mettent en avant la slow fashion on retrouve HelloooBeauty aka Clémence Bertrand qui met en avant des marques et des pratiques plus éthiques ; Marieggch aka Marie, une instagrameuse haute en couleur qui se donne le défi de compléter à 80% sa garde-robe de vêtements de seconde main : un défi que nous relevons à ses côtés. Plusieurs centaines d’influenceurs mettent en avant ce mode de vie plus sain et nous aident à faire des choix de plus en plus réfléchi grâce aux marques qu’ils mettent en avant.
DES OUTILS POUR AMÉLIORER NOTRE CONSOMMATION
Pour encourager la population à consommer de manière éthique, de plus en plus d’outils sont mis à portée de main.
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LES APPLICATIONS
On pense notamment aux différentes applications qui classent les vêtements en fonction de leur engagement environnemental ! Parmi ces applications, Good On You et Clear Fashion, réputées comme les applications les plus fiables pour consommer des vêtements de manière responsable.
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LES LABELS
Ensuite, les labels sont de plus en plus fréquents. Grâce à ces derniers, il est plus simple de prendre connaissance des conditions de travail, de l’impact environnemental et sanitaire de la marque.
Plusieurs existent, néanmoins les plus connus sont le label World Fair Trade qui garantit une confection éthique et le Global Organic Textile Standard qui assure que les tissus utilisés sont d’origine biologique et que les critères sociaux ont bien été respectés.
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LES MARKETPLACE ET SITES DE SECONDE MAIN
Enfin, sont de plus en plus nombreuses les plateformes marketplace qui ont pour but de répertorier les marques responsables et les plateformes de seconde main qui ont pour but de proposer une nouvelle vie à tout type de vêtements : vintage, luxe, grande distribution etc.
Concluons en que, grâce à toutes les actions et les acteurs qui participent à l’épanouissement de la slow fashion, un nombre croissant d'individus et de marques prennent les devant en revoyant leur façon d’acheter des vêtements. Toutefois, même, gestes et mouvements pour prôner un mode de vie éthique sont de plus en plus fréquents, les marques de fast fashion sont loin d’avoir perdu leur clientèle.
Ainsi, pour le moment nous sommes face à une sorte de rivalité entre les deux extrêmes de la mode.